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Accident décollage Venom 10
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Vendredi dernier, à Beauduc, Eric (un pote guenille) a été victime d'un accident au décollage. Il s'en tire « relativement » bien avec un énorme hématome au cul et des vacances gâchées.
J'aimerais ici faire part de cette "expérience" et essayer de définir si des erreurs ont été commises et le cas échéant les éviter par la suite.CIRCONSTANCES : nous arrivons le vendredi matin à la plage sud de Beauduc. Une dizaine de personnes sont à l'eau dont Lolo et Ren qui naviguent en Guerilla 10 et Instinct 7. Plus tôt le matin, le vent était fort, mais tombait progressivement. Je mesure 18 à 22 nds à l'anémo. Rapidement, je tire quelques bords avec la Guérilla 10 de Lolo et je dois la travailler pour caper, ca saute tranquillement (je me permets d'envoyer des donuts).
Revenu au bord, je viens aider Eric à décoller une Venom 10 qui n’est pas à lui. En temps que pratiquant, Eric est débutant (il commence à tirer des bords) et possède une Venom 16 qu’il a déjà utilisé plusieurs fois sur neige et sur l'eau à Beauduc.
Il a gréé et gonflé l’aile avec l’aide de Laurent qui navigue en Venom 16 et Guérilla 10L’ACCIDENT : Laurent se met en bout d'aile pour relever l'oreille. Etant le plus expérimenté et possesseur d'une V10 depuis plus d'un an, je me place à droite d'Eric pour le tenir et l'aider à décoller. Puisque Renaud se trouve juste à côté, il vient également tenir Eric par son harnais de planche. Pour le tenir, nous avions passé chacun la main derrière le dosseret. Nous sommes à 45° et reculons ensembles d'un pas, la barre est choquée et l'aile décolle bien verticale, en forme et monte calmement à 2 h. Je dis d’ailleurs ; « c’est bon ! ».
A ce moment-là, Eric est violement propulsé (ce fut véritablement un choc) vers l'avant sans que ni moi, ni Renaud puissions le retenir, nos mains ont glissé de derrière le dosseret. Eric, que la puissance du choc a impressionné, se raccroche à la barre et de ce fait, accentue encore l'amplitude du vol. Il effectue une distance de 15/20 m en longueur et environ 5 m de hauteur avant de retomber lourdement sur la hanche. L’aile se trouve alors vers 11h et repart vers 3h avant de se crasher sur le bord d’attaque. Enfin, après 20m de glissade, il arrive à larguer juste quand je le rattrapais en courant.
Après toutes les vérifications physiologiques (je passe les détails du choc, de la peur et des blessures) et un temps de repos, il fera un petit malaise et nous finirons par appeler les pompiers (attention, bien qu'habitués aux accidents de kite, ils se plantent sur l'emplacement de Beauduc). Eric sera évacué sous morphine en hélicoptère à Marseille où les médecins lui pronostiqueront des côtes fêlées ou cassées et une grosse ecchymose (fesse gauche et bas du dos entièrement violacé). Ouf …SYNTHESE :
- une aile facile à gréer mais gréée sans la présence du propriétaire, avec l’aide d’un autre utilisateur possesseur de ce type d’aile
- un débutant qui décolle un type d'aile qu'il connaît mais de taille inférieure et ne lui appartenant pas
- un décollage effectué avec l’aide de 3 personnes : une personne pour relever l’oreille, deux personnes de 75 et 82 kg pour retenir le pilote
- un décollage qui se passe très bien : aile en l’air verticale, bien gonflée, stable
- un choc suffisamment violent pour arracher le pilote des mains de ses « 2 pareurs ». A noter que si le choc aurait été plus vertical, les deux pareurs auraient pu se « suspendre » au harnais.
- un réflexe malencontreux qui accentue l’amplitude du choc
- une chute
FACTEURS DECLENCHANTS :
• Utilisation d’une aile sans la présence du propriétaire -> mauvais choix des réglages ?
• Utilisation d’un harnais non adapté -> pas de poignée, le dosseret se déforme sous la traction
• Mauvais parage -> S’assurer que les mains ne peuvent glisser et tenir un harnais de planche à 2 mains
• Réflexe légitime et non contrôlé d’action sur la barre -> Educatif à trouver ?
On ne voit pas ici apparaître d’erreurs de connexion ou de décollage car j’ai vérifié les lignes et l’angle de 45° grâce aux traces laissées dans le sable et nous sommes 4 à avoir vu l’aile monter impeccablement.Mais tout ceci ne me semble pas suffisant pour expliquer la puissance de ce choc : ais-je tort ?
On peut évidement attribuer ceci à une brusque rafale possible mais improbable
Je souhaiterais également ajouter que cette aile doit être vérifiée en navigation par un « Venom man ». Après 2 essais dans le passé, je lui avais trouvé un comportement bizarre, à savoir cette façon de générer une brusque puissance à mi-hauteur de fenêtre. C’est aussi la seconde fois qu’elle génère un tel choc au décollage (bien que la première fois, l'origine en est connue). De ma propre expérience (qui n’est cependant pas très conséquente), ma Venom 10 peut arracher au décollage mais plutôt à la verticale, lorsqu'elle accélère pour monter au zénith. Je suis également assez dubitatif sur l’intensité d’un tel choc dans la plage de vent basse. Est-il possible de générer autant de puissance aussi instantanément ?
Voilà …
PS: en cas de choc, surtout pas d'aspirine et ne pas hésiter à appeller les secours, ils préfèrent se déplacer pour rien que pire ...
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Vendredi dernier, à Beauduc, Eric (un pote guenille) a été victime d'un accident au décollage. Il s'en tire « relativement » bien avec un énorme hématome au cul et des vacances gâchées.
J'aimerais ici faire part de cette "expérience" et essayer de définir si des erreurs ont été commises et le cas échéant les éviter par la suite.CIRCONSTANCES : nous arrivons le vendredi matin à la plage sud de Beauduc. Une dizaine de personnes sont à l'eau dont Lolo et Ren qui naviguent en Guerilla 10 et Instinct 7. Plus tôt le matin, le vent était fort, mais tombait progressivement. Je mesure 18 à 22 nds à l'anémo. Rapidement, je tire quelques bords avec la Guérilla 10 de Lolo et je dois la travailler pour caper, ca saute tranquillement (je me permets d'envoyer des donuts).
Revenu au bord, je viens aider Eric à décoller une Venom 10 qui n’est pas à lui. En temps que pratiquant, Eric est débutant (il commence à tirer des bords) et possède une Venom 16 qu’il a déjà utilisé plusieurs fois sur neige et sur l'eau à Beauduc.
Il a gréé et gonflé l’aile avec l’aide de Laurent qui navigue en Venom 16 et Guérilla 10L’ACCIDENT : Laurent se met en bout d'aile pour relever l'oreille. Etant le plus expérimenté et possesseur d'une V10 depuis plus d'un an, je me place à droite d'Eric pour le tenir et l'aider à décoller. Puisque Renaud se trouve juste à côté, il vient également tenir Eric par son harnais de planche. Pour le tenir, nous avions passé chacun la main derrière le dosseret. Nous sommes à 45° et reculons ensembles d'un pas, la barre est choquée et l'aile décolle bien verticale, en forme et monte calmement à 2 h. Je dis d’ailleurs ; « c’est bon ! ».
A ce moment-là, Eric est violement propulsé (ce fut véritablement un choc) vers l'avant sans que ni moi, ni Renaud puissions le retenir, nos mains ont glissé de derrière le dosseret. Eric, que la puissance du choc a impressionné, se raccroche à la barre et de ce fait, accentue encore l'amplitude du vol. Il effectue une distance de 15/20 m en longueur et environ 5 m de hauteur avant de retomber lourdement sur la hanche. L’aile se trouve alors vers 11h et repart vers 3h avant de se crasher sur le bord d’attaque. Enfin, après 20m de glissade, il arrive à larguer juste quand je le rattrapais en courant.
Après toutes les vérifications physiologiques (je passe les détails du choc, de la peur et des blessures) et un temps de repos, il fera un petit malaise et nous finirons par appeler les pompiers (attention, bien qu'habitués aux accidents de kite, ils se plantent sur l'emplacement de Beauduc). Eric sera évacué sous morphine en hélicoptère à Marseille où les médecins lui pronostiqueront des côtes fêlées ou cassées et une grosse ecchymose (fesse gauche et bas du dos entièrement violacé). Ouf …SYNTHESE :
- une aile facile à gréer mais gréée sans la présence du propriétaire, avec l’aide d’un autre utilisateur possesseur de ce type d’aile
- un débutant qui décolle un type d'aile qu'il connaît mais de taille inférieure et ne lui appartenant pas
- un décollage effectué avec l’aide de 3 personnes : une personne pour relever l’oreille, deux personnes de 75 et 82 kg pour retenir le pilote
- un décollage qui se passe très bien : aile en l’air verticale, bien gonflée, stable
- un choc suffisamment violent pour arracher le pilote des mains de ses « 2 pareurs ». A noter que si le choc aurait été plus vertical, les deux pareurs auraient pu se « suspendre » au harnais.
- un réflexe malencontreux qui accentue l’amplitude du choc
- une chute
FACTEURS DECLENCHANTS :
• Utilisation d’une aile sans la présence du propriétaire -> mauvais choix des réglages ?
• Utilisation d’un harnais non adapté -> pas de poignée, le dosseret se déforme sous la traction
• Mauvais parage -> S’assurer que les mains ne peuvent glisser et tenir un harnais de planche à 2 mains
• Réflexe légitime et non contrôlé d’action sur la barre -> Educatif à trouver ?
On ne voit pas ici apparaître d’erreurs de connexion ou de décollage car j’ai vérifié les lignes et l’angle de 45° grâce aux traces laissées dans le sable et nous sommes 4 à avoir vu l’aile monter impeccablement.Mais tout ceci ne me semble pas suffisant pour expliquer la puissance de ce choc : ais-je tort ?
On peut évidement attribuer ceci à une brusque rafale possible mais improbable
Je souhaiterais également ajouter que cette aile doit être vérifiée en navigation par un « Venom man ». Après 2 essais dans le passé, je lui avais trouvé un comportement bizarre, à savoir cette façon de générer une brusque puissance à mi-hauteur de fenêtre. C’est aussi la seconde fois qu’elle génère un tel choc au décollage (bien que la première fois, l'origine en est connue). De ma propre expérience (qui n’est cependant pas très conséquente), ma Venom 10 peut arracher au décollage mais plutôt à la verticale, lorsqu'elle accélère pour monter au zénith. Je suis également assez dubitatif sur l’intensité d’un tel choc dans la plage de vent basse. Est-il possible de générer autant de puissance aussi instantanément ?
Voilà …
PS: en cas de choc, surtout pas d'aspirine et ne pas hésiter à appeller les secours, ils préfèrent se déplacer pour rien que pire ...
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aie ! ayant deja subi des decollage chaud avec les PL dans des grosses conditions ca doit faire mal la.
petite question: la barre utilisé avec l'aile etait elle deja reglé pour cette aile ? car il se pourrait que si le reglage est mauvais surtout aile surbordé ce genre de phenome peut arriver. (genre elle monte trankilou, puis une fois bien gonflé ca arrache de partout)
mon conseil pour les decollage "chaud" bien tirer a fond sur la sangle au cas ou suffira de la relacher une fois dans l'eau.
ce que je trouve bizarre, c'est la force du vent que tu annonce ! 18-22nds ?? une V10 ca tire, mais la c'est plutot la plage basse non ? le vent devais etre plus fort a 20m de haut ?
en tout cas bon retablissement a eric ! j'ai deja eu les cotes froissé, et bien ca dechire a mort (genre t'as envi de mourir si tu eternu...) courage
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A propos des harnais.
Effectivement un bon nombre de harnais de planche ne sont pas tres pratique. Il est probable qu'une personne seule puisse mieux prendre le harnais a deux mains que deux personnes a une main, en plus elle risque de se faire mal l'une contre l'autre. Sur les harnais de planche, je mettais mes mains directement sur les sangles qui vont vers la boucle metallique, c'est souvent la meilleure prise meme si ca pince les doigts.
Le mieux est d'avoir un harnais de kite avec une poignée, mais on n'est pas non plus à l'abri d'une rupture de la poignée en cas de choc tres violent … Je crois que Laurent en a pétée une en faisant du kite sur l'eau tiré par Jeff. Denis m'a recousu mon Fusion apres avoir tracté gaelle sur la neige.
Cette Venom, est-ce celle avec laquelle j'ai volé en passager ? Bien violent aussi ce decollage à cause d'arriere trop court : 3-4m de haut en biplace et 30m de long.
Bon retablissement !
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Comme le dit seb, la vérification de la sangle est hyper importante.
J'ai eu une fois au décollage en V19, le même problème en plus soft. L'aile pas encore au zenith et la combinaison rafale + sangle des avants pas vérifiée a fait le reste : un vol de 10 m de long mais heureusement pas très haut.
Je me suis aperçu après mon petit vol que la sangle n'était pas tirée à fond. Ca se passe bien 99 fois et suffit d'une fois où se combine précipitation et condition spéciale pour que ça foire.
Bon rétablissement à Eric
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bon rétablissement à Eric.
j'espère qu'il arrivera à oublier cette mauvaise expérience, et qu'il pourra s'y remettre.